OPAGA, pour la gestion de votre organisme de formation

Depuis plus de trois ans je travaille à la création d’un logiciel libre pour la gestion de votre organisme de formation. Nommé OPAGA, il se présente sous la forme d’une extension pour WordPress, permettant ainsi une visibilité publique de votre catalogue, votre calendrier de sessions et de votre équipe pédagogique.

J’avais animé un webinaire pour le présenter en novembre dernier. Depuis il a encore bien évolué, notamment pour permettre de gérer votre démarche qualité dans le cadre de la certification Qualiopi. Vous pouvez suivre les actualités ou vous abonner à la lettre d’infos.

J’ai récemment rédigé une foire aux questions répondant à un certain nombre de questions que j’ai eues, ainsi que d’autres points que je tenais à clarifier. De même j’ai détaillé la façon dont je vois le financement (car un logiciel libre n’est gratuit qu’une fois qu’il a été payé, sous-entendu, que son développement a été financé) et pourquoi j’ai choisi de le diffuser en libre.

N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez plus d’informations et une démonstration.

Des formations sur GIMP, Scribus et Shotcut en juin

Ce mois de juin j’organise trois sessions de formation sur trois thèmes différents : la retouche d’images avec GIMP, la mise en page avec Scribus et le montage vidéo avec Shotcut (et un peu d’OpenCamera).

Ces sessions se déroulent à distance via les plateformes BigBlueButton (visio-conférence) et Moodle (pédagogie) d’Artefacts, dans un souci d’utiliser des outils performants, libres et respectueux de la vie privée des stagiaires (ces deux services sont hébergés en France par notre prestataire Aukfood).

Modalités d’organisation

Cette session se déroule entièrement à distance et comprend :

  • un entretien préalable (par téléphone ou visio-conférence) dont le créneau est à définir avec chaque stagiaire
  • un temps de vérifications techniques (accès à la visio, à la plateforme pédagogique, présentation de la session, installation du ou des logiciels)
  • 9h de présentation et d’échanges synchrones
  • 6h de travail personnel en asynchrone avec disponibilité du formateur
  • 2h en synchrone pour bilan, questions diverses et ultimes démonstrations

Tarif et financement

Chaque session coûte 900 € par stagiaire (pour les 17h). Cette prestation est exonérée de TVA en application de l’article 261 du CGI. Tarifs dégressifs : 1650 € pour deux sessions, 2200 € les trois sessions !

Artefacts est organisme de formation dont l’activité est déclarée sous le numéro 24 45 02783 45 (cet enregistrement ne vaut pas agrément de l’État) et référençable sur Datadock. Vous pouvez donc solliciter votre OPCO pour une prise en charge des frais pédagogiques (via le plan de développement des compétences ou via FNE Formation si votre entreprise a des salariés en activité partielle).

Modalités d’inscription et délai d’accès

L’inscription se fait directement auprès de Dimitri Robert, qui est l’interlocuteur pour le recueil des besoins, l’adaptation et l’animation de l’action de formation, la contractualisation, le suivi administratif et la facturation.

Des délais de l’ordre d’un mois et demi (en cas de prise en charge OPCO) ou une à deux semaines (financement direct) sont à prévoir entre la demande d’inscription et le démarrage du parcours. N’attendez pas le dernier moment !

Présentation de mon logiciel libre de gestion de formation professionnelle

Vous êtes organisme de formation avec un numéro de déclaration d’activité (obtenu auprès de la Direccte), éventuellement référençable sur Datadock et envisagez peut-être de vous faire certifier Qualiopi ? Vous êtes à la recherche d’un logiciel qui vous aide à gérer tous les aspects administratifs autour de la formation professionnelle continue ?

Je vous propose une présentation du logiciel que je développe depuis bientôt trois ans et qui a pour objectif de gérer tous ces aspects administratifs. Cette présentation vous montrera l’état d’avancement, ainsi que les perspectives d’évolution.

Cette présentation se fera sous la forme d’un webinaire en ligne le mercredi 25 novembre à partir de 14h. Vous pourrez suivre cette présentation à l’adresse : https://visio.artefacts.coop/b/dim-edu-3uz

Actuellement il est possible de :

  • gérer un catalogue de formations
  • programmer des sessions de formation
  • gérer les clients et les stagiaires
  • produire les documents-types
  • produire le bilan pédagogique et financier
  • chaque formateur⋅trice peut gérer ses sessions, mais un⋅e responsable de formation valide les opérations

À court terme il sera possible de gérer les différents critères requis pour la certification Qualiopi.

Ce logiciel (encore en quête d’un nom sympathique) est diffusé sous licence libre (GPL v3) se présente sous la forme d’une extension pour WordPress. Il est donc possible de l’installer sur une instance existante ou déployée pour l’occasion. Il est donc possible de l’héberger soi-même sans passer par une solution SAAS. Cependant, le fait de le distribuer sous licence libre permet à quiconque de proposer de l’hébergement, y compris payant.

Ce webinaire sera l’occasion de poser toutes les questions que vous souhaitez. Il est prévu un créneau de trois heures pour justement laisser du temps pour répondre aux questions. Il sera également question d’aborder les aspects financiers. Je pars sur l’idée d’un financement à prix libre. Cela peut être sous la forme d’un abonnement à prix libre ou de contributions uniques.

Je suis moi-même formateur dans un organisme de formation (la coopérative d’activités et d’emploi Artéfacts en région Centre – Val de Loire) et suis donc le premier utilisateur de ce logiciel. J’ai ressenti le besoin il y a trois ans de mettre en place un formulaire en ligne pour saisir les informations nécessaires pour produire les documents administratifs de manière automatisée, plutôt que de passer par des modèles de document à remplir. C’était l’idée de base, simple. Depuis le projet a grossi pour permettre à tout un chacun de l’utiliser, même (surtout) sans connaissances en informatique.

L’idée, aujourd’hui, est de proposer une interface simple qui permette l’accompagnement des formateurs et responsables de formation pour satisfaire aux obligations légales que sont le bilan pédagogique et financier et les audits et contrôles dans le cadre de Datadock et Qualiopi. Ce logiciel s’adresse aux organismes concourant au développement des compétences (nouveau nom pour organisme de formation).

Vous pouvez vous inscrire sur l’événement, mais ce n’est pas obligatoire. Vous pouvez simplement venir le 25 novembre à 14h l’adresse https://visio.artefacts.coop/b/dim-edu-3uz.

Inscription : https://mobilizon.fr/events/0f2490d3-56e6-4e2f-9ff9-eae8cfbaf629

La présentation se fera via notre plateforme BigBlueButton, dont vous pourrez lire un manuel d’utilisation sur https://ma.formation-logiciel-libre.com/bbb/.

Animer un chapiteau avec Synfig Studio

Dans l’article précédent nous avons dessiné un chapiteau en vectoriel à l’aide d’Inkscape. Nous avons découpé l’image en calques afin de l’utiliser plus simplement dans Synfig Studio pour l’animer. Passons donc à l’animation.

Nous allons utiliser comme fond une photo du lieu où se déroulera le festival. Devant cette photo le chapiteau va apparaître progressivement : les mâts vont tomber du ciel l’un après l’autre suivis de la coupole qui va se faire attraper par deux câbles reliés au haut de chaque mât. Une fois la coupole stabilisée la bâche de toit tombera et viendra se tendre pour former le toit. Les bâches d’entourage vont ensuite apparaître une à une. Enfin, nous ouvrirons les deux bâches centrales en entrerons dans le chapiteau. Tout cela en appliquant un léger travelling (déplacement horizontal) à l’ensemble.

L’article est un peu long mais détaille toutes les étapes, en expliquant le pourquoi du comment. Aussi, si vous êtes totalement débutant vous pourrez apprendre tout en aboutissant à un résultat concret. Les ressources nécessaires (une archive ZIP car le format SIF de Synfig Studio n’est pas accepté par WordPress, même en le déclarant) pour réaliser ce tutoriel sont indiquées en fin d’article.

Cet article ainsi que le précédent ont été écrits pour être publiés dans la presse, mais finalement, ça ne sera pas le cas. Voici donc le second en intégralité.

Vous pouvez soutenir mon travail via un don :

Étape 1 : configurez le canevas

Commençons par configurer le canevas, c’est-à-dire, la zone de travail qui détermine également les caractéristiques de la vidéo. Allez dans le menu Canevas > Propriétés. Nous définissons les dimensions de la vidéo (Taille de l’image > Largeur et hauteur) à 1920×1080 (soit du Full HD dans le jargon). Ne touchez pas aux autres valeurs de cet onglet, elles sont exprimées en unité Synfig, concept quelque peu complexe que nous n’aborderons pas ici.

Dans l’onglet Temps vous pouvez définir une durée. Pour cette animation nous choisissons une durée de dix secondes (tapez 10s dans le champ durée) pour une fréquence de vingt-cinq images par seconde. Ne vous inquiétez pas, vous pourrez revenir sur ce paramètre ultérieurement.

Enfin, dans l’onglet Autre, cochez le verrou Aspect de l’image et décochez les autres. Cela vous permettra de réaliser un rendu de plus petites dimensions sans vous préoccuper de comprendre les unités Synfig.

Unités de temps

Depuis toujours la vidéo est constituée d’une succession rapide d’images fixes qui donne l’impression que les images sont animées. L’unité de base du temps est donc cette image fixe que l’on nomme frame en anglais.

Mais pour calculer correctement les durées il faut s’assurer de la fréquence des images. Généralement il est de vingt-cinq images par secondes.

Dans Synfig Studio, les images sont notées f et les secondes s.

Étape 2 : importez la photo de fond

Vous pouvez importer une image matricielle (photo, dessin scanné) soit via le menu Fichier > Importer, soit en la faisant glisser sur la fenêtre de Synfig Studio.

Dézoomez (avec la touche [Ctrl] et la molette de la souris) pour constater que la photo est peut-être beaucoup plus grande que le canevas. C’est mon cas ici avec une photo mesurant 4928×3264 pixels. Nous aurions pu réduire les dimensions avant l’import, mais une grande image n’alourdira pas la vidéo finale qui elle, est contrainte aux dimensions que nous avons définies au départ.

Sur la capture vous voyez également à droite la fenêtre des calques. Chaque élément posé sur le canevas est un calque. En réalité il s’agit d’une groupe de calques contenant un calque image. Plus précisément un groupe de type sélecteur. Nous aborderons cet aspect une prochaine fois, pour aujourd’hui vous vous contenterez de manipuler ce groupe sélecteur comme si c’était une image (ne touchez pas directement à l’image qui se trouve à l’intérieur). Profitez-en pour le renommer (double-clic sur le nom) pour une appellation plus pertinente (« Fond » par exemple).

Modes composition et animation

Lorsque vous ouvrez Synfig Studio il se trouve par défaut dans le mode composition. Dans ce mode vous positionnez tous vos éléments. Vous pouvez les déplacez sans aucun lien avec le temps, donc sans aucune incidence sur l’animation. Ce mode est matérialisé par un personnage vert et immobile en bas à droite de la fenêtre du canevas (à gauche sur la capture).

Si vous cliquez sur ce personnage vert, vous passez en mode animation. L’icône arbore alors un personne rouge et en mouvement. De plus, la fenêtre est encadrée de rouge. Dans ce mode toutes vos actions seront liées au temps où se trouve le curseur de temps et engendreront de nouveaux « points de passage ». Dans ce mode, vous définissez l’animation.

Attention, lorsque vous placez de nouveaux éléments, que vous changez certaines caractéristiques au niveau global, vous devez passer en mode composition. Si vous restez en mode animation, vous créez des variations dans l’animation !

Au cours de cet article je vous indiquerai quand passer dans quel mode et pourquoi.

Étape 3 : adaptez l’image au canevas

Il n’y a pas, actuellement, de fonction pour adapter l’image automatiquement au canevas (tout au plus une option dans les préférences). Nous allons procéder manuellement en n’oubliant pas que la photo doit couvrir entièrement le canevas (ne laissez pas apparaître la transparence) et qu’elle doit dépasser sur les côtés pour le travelling. En effet, lors du mouvement de travelling, la photo va se déplacer de droite à gauche et il ne faut, à aucun moment, que l’on voit apparaître le fond. Donc, laissez un peu de marge.

Dans Synfig Studio chaque élément peut être manipulé par des poignées. Ici la première qui nous concerne est la poignée de redimensionnement proportionnel (orange). Déplacez-la vers la poignée verte. Vous verrez ainsi les limites de la photo se rapprocher de celles du canevas (ou, pour le dire autrement, vous réduisez la taille d’affichage de la photo).

La poignée verte déplace le calque. Notez que si vous pressez la touche [Maj] pendant un déplacement, vous contraignez celui-ci sur un seul axe (horizontal ou vertical selon la direction que vous faites prendre à votre souris).

Étape 4 : placez l’image en vue du travelling

Au moyen des deux poignées vue à l’étape précédente vous devez placer le calque contenant l’image de fond de sorte à ce que :

  • les bords gauche du calque et du canevas soient superposés : comme il n’est pas possible d’aligner avec précision (les bords ne sont pas magnétiques), faites déborder légèrement le bord gauche de l’image.
  • la hauteur du canevas doit vous permettre de voir tout ce que vous souhaitez dans la photo : ici nous voulons voir le haut des tours de la collégiale et une surface conséquente de la cour située devant, afin d’avoir la place de poser un chapiteau.

Étape 5 : importez le chapiteau

À la différence de la photo de fond, nous ne pouvons utiliser le menu Fichier > Importer.
En effet, si vous utilisez cette méthode, l’image vectorielle au format SIF sera liée et non copiée dans la composition actuelle. Cela signifie que vous pourrez la manipuler en tant que telle, mais aucunement agir sur ses éléments (sous-calques).

Or nous voulons animer chaque partie du chapiteau, donc, nous allons procéder différemment.

Ouvrez l’image chapiteau.sif en tant que nouvelle composition (Fichier > Ouvrir). Celle-ci est ouverte dans un nouvel onglet. Sélectionnez les quatre groupes de calques (Coupole, Toit, Entourage et Mâts) puis groupez-les.

Renommez ce nouveau groupe en « Chapiteau ».

Enfin, assurez-vous que le calque « Chapiteau » est bien sélectionné et copiez-le ([Ctrl] + C ou le bouton prévu à cet effet dans le bas de la fenêtre des calques).

Étape 6 : placez le chapiteau

Revenez sur l’onglet de votre composition et collez.
Vous devez, à présent, utiliser les poignées de redimensionnement et de déplacement pour positionner le chapiteau à la taille désirée dans le décor.

Attention ! « Fond » et « Chapiteau » doivent être deux groupes de calques indépendants l’un de l’autre : si vous les refermez (cliquez sur les triangles dans la fenêtre des calques), vous devriez voir seulement ces deux groupes de calques dans la liste.

Vous pouvez fermer la composition chapiteau.sif.

Étape 7 : planifiez l’animation

Il est essentiel de savoir à quels moments vont se dérouler quels événements. Nous partons du principe que le chapiteau complet, tel que nous l’avons inséré est l’avant-dernière étape de notre animation. La dernière consistant à ouvrir le chapiteau et y faire entrer la caméra. Gardons une seconde pour cette dernière étape, les neuf premières seront consacrées au montage du chapiteau.

Je propose le découpage suivant :

  • 1s10f : le premier mât tombe ;
  • 1s20f : le second mât tombe ;
  • 3s : la coupole entame sa chute ;
  • 4s : les câbles tenant la coupole apparaissent ;
  • 4s14f : la coupole atteint son point le plus bas ;
  • 4s20f : la coupole se stabilise à sa position définitive et la toile de toit commence à se déployer ;
  • 6s18f : la toile de toit se stabilise à sa position finale ;
  • 7s6f : la toile d’entourage commence à se déployer ;
  • 8s6f : la toile d’entourage est installée ;
  • 9s : le travelling s’arrête et le centre de la toile d’entourage commence à s’ouvrir ;
  • 9s10f : la toile est ouverte ;
  • 9s15f : début du zoom avant vers l’ouverture ;
  • 9s24f : fin.

Nous allons traduire cela par des images-clés (keyframes), c’est-à-dire des points de rendez-vous dans le temps. Une première image-clé est déjà placée en début de ligne de temps.

Pour positionner une nouvelle image-clé, vous devez d’abord déplacer le curseur de temps à la bonne position. À l’aide du clic gauche, placez le curseur de temps (trait jaune) dans la ligne grise (où sont mentionnées les valeurs de temps) à 9s. Cliquez ensuite avec le bouton droit sur la ligne bleue-grise (ligne des images-clés). Un menu s’ouvre vous proposant d’ajouter une image-clé.

Pour l’instant cette image-clé suffit.

Étape 8 : travelling, groupez

Première animation simple, le déplacement latéral (ou travelling) de l’ensemble. Il s’agit ici de déplacer à la fois le chapiteau et le fond. Nous devons donc commencer par grouper ces deux éléments.

Dans la fenêtre des calques, sélectionnez les groupes « chapiteau » et « fond », puis cliquez sur le bouton Grouper les calques. Vous obtenez un nouveau groupe contenant les deux précédents. Renommez ce groupe en « Scène » (double-cliquez sur le nom).

Étape 9 : travelling, animez

Passez en mode animation (cliquez sur le petit personnage vert).

À noter, j’ai choisi comme mode d’interpolation « Adoucir Entrée/sortie » afin d’avoir des débuts et fin de mouvement amortis, plus doux.

À priori la scène est actuellement disposée en position de départ (calée à gauche dans le canevas comme nous l’avons placée à l’étape XXX). Si ce n’est déjà le cas, positionnez le curseur de temps à 9s sur l’image-clé créée à l’étape précédente. Sélectionnez le groupe « Scène ».

Prenez la poignée de déplacement (rond vert), pressez la touche [Maj] et déplacez la scène vert la gauche. Calez le bord droit avec celui du canevas. Si vous ne pouvez être précis, assurez-vous que l’on ne voit pas le fond transparent : il faut toujours que la scène occupe tout l’écran.

Placez le curseur de temps au début et jouez l’animation pour vérifier.

Jouer l’animation

Le bas de la fenêtre principale (contenant le canevas) propose des boutons pour lire jouer votre animation. C’est utile notamment pour passer d’une image-clé à une autre lors de la composition.

Voici un récapitulatif des différentes icônes. À noter que la zone de saisie située à gauche indique la position du curseur de temps. Vous pouvez la modifier directement ici ou en déplaçant le curseur sur la ligne de temps.

Étape 10 : animez la toile d’entourage

Par simplicité nous allons commencer par la fin de l’animation. En effet, à la position 9s, le chapiteau doit apparaître tel que nous l’avons dessiné. Nous allons donc remonter le temps pour faire disparaître, petit à petit, ses composants.

Nous allons maintenant baliser cette partie d’animation par deux images-clés : 7s6f et 8s6f. Rappel, pour chacune, cliquez gauche pour placer le curseur jaune sur la ligne de temps puis cliquez droit pour ajouter l’image-clé.

Ensuite, dans la fenêtre des calques, ouvrez le groupe de calques « Entourage ». Il contient six formes correspondant chacune à un pan de toile. Normalement elles sont classées dans l’ordre : de haut en bas dans la liste correspondant à de gauche à droite sur le dessin. Si ce n’est pas le cas, cela serait plus pratique de les ordonner.

L’animation va faire apparaître chaque pan de gauche à droite. La dernière forme de la liste est donc la dernière à apparaître. Sélectionnez-la et placez le curseur de temps un peu avant l’image-clé de fin (8s6f), à 8s3f par exemple. Dans la fenêtre des paramètres modifiez la valeur Quantité pour la réduire à 0. Cela fait disparaître le pan de toile. Comme vous êtes en mode animation, cela crée automatiquement un point de passage à cet endroit-là, ainsi qu’aux images-clés les plus proches où la valeur d’origine est conservée.

À ce stade, le calque a une quantité de 1 entre les temps 0 et 7s6f. La quantité diminue progressivement entre 7s6f et 8s3f pour arriver à 0. Enfin, elle augmente entre 8s3f et 8s6f pour revenir à 1. Supprimez le point de passage situé sur la première image-clé (7s6f) via un clic-droit et Supprimer (ou la combinaison [Alt] + clic). Désormais il n’existe plus aucune information concernant la quantité entre les temps 0 et 8s3f, c’est donc la valeur paramétrée à 8s3f qui compte. Donc, le pan de toile est invisible du début de l’animation et commence à apparaître à partir de 8s3f. L’apparition est rapide car le pan ne met que 3f à atteindre son opacité maximale.

Pour animer le pan suivant positionnez le curseur de temps à 7s24f et définissez sa quantité à 0. Supprimez le point de passage situé à 7s6f. À ce stade-là, l’apparition de ce nouveau pan de toile dure 7f : il atteint son opacité maximale en même temps que le premier que nous avons traités. Comme nous voulons les faire apparaître les uns après les autres, il faut encore déplacer le point de passage situé à 8s6f pour raccourcir le temps d’apparition. À l’aide de la souris, cliquez-glissez le point de passage pour le positionner à 8s2f, ainsi, l’apparition durera 3f comme l’autre pan de toile.

Faites de même pour les quatre autres pans de toile en prenant soin de les décaler dans le temps.

Le premier pan de toile à apparaître doit avoir son point de passage avec la quantité à 0 au temps 7s6f, soit sur l’image-clé. Attention, il se peut que vous ayez créé un point de passage situé au temps 0. Si c’est le cas, supprimez-le.

Gérez l’opacité avec le paramètre Quantité

Le paramètre Quantité, disponible pour chaque calque ou groupe de calques, permet de gérer l’opacité de ce dernier. La valeur varie entre 0 (transparent) et 1 (opaque). Mettre la quantité à 0 permet donc de faire disparaître un calque.

Étape 11 : ordonnez les parties du toit

La toile de toit est constituée de trois parties. Ouvrez le groupe de calques « Toit » (fermez « Entourage » par la même occasion). Dans l’image chapiteau.sif d’origine, ces trois parties sont ordonnées de gauche à droite. Nous avons ici besoin que la partie centrale se trouve au-dessus des autres (profondeur Z à 0).

Sortez du mode animation pour revenir au mode composition.
Repérez-la en les sélectionnant successivement et faites-la monter au premier plan, à l’intérieur du groupe.
Retournez dans le mode animation.

Les deux autres sont les parties teintées.

Étape 12 : toit, cachez les parties teintées

Nous avons défini que la toile de toit se déploie entre les temps 4s20f et 6s18f. Créez donc ces deux images-clés. De plus, le début de l’animation de cette toile ne concerne que la partie centrale, celle qui porte la teinte de base. Les deux parties, plus claire et plus foncée, apparaissent dans un second temps, à partir de 6s. Créez également une image-clé pour ce temps-là.

Placez-vous sur cette dernière image-clé et définissez une quantité à 0 pour les deux parties teintées. Supprimez les points de passage apparaissant sur la première image-clé (4s20f). Laissez celui apparaissant de l’autre côté à 6s18f, nous le traiterons plus loin.

Étape 13 : toit, cachez la toile dans la coupole

Nous allons faire chuter la toile de toit depuis la coupole. Il faut donc qu’elle soit invisible entre les temps 0 et 4s20f. Mais avant de modifier sa quantité nous allons la déformer pour la glisser sous la forme de la coupole, comme si elle était cachée dedans.

Sélectionnez le calque correspondant à cette partie de toile. Renommez-la en « centre » pour plus de clarté dans les explications qui suivent. Vous devriez voir apparaître quatre nœuds marrons ainsi que deux tangentes à bout jaune, autour de la forme de la toile.

L’idée est de déplacer les deux nœuds du bas à l’intérieur de la forme de la coupole. Mais, si vous cliquez sur l’un des nœuds et que vous déplacez la souris, cela tire une nouvelle tangente (dans ce cas précis où une seule tangente est présente). Si vous voulez sélectionner le nœud pour le déplacer, même s’il n’a pas deux tangentes, tracez un rectangle de sélection autour, puis déplacez-le.

La capture de cette étape montre le nœud de gauche déjà déplacé et le rectangle de sélection autour du nœud de droite. Il suffit ensuite de le déplacer dans la zone de la coupole. La position exacte n’a aucune importance, la prochaine étape consistera à lâcher tout cela vers le bas.

Une fois cela fait, vous pouvez définir la quantité à 0 pour le temps 4s20f (image-clé). Déplacez le point de passage créé à 6s au temps 4s21f (ainsi le passage de la transparence à l’opacité sera instantané).

Important : pensez à supprimer les points de passage créés automatiquement au temps 0 sur les paramètres quantité et vertices.

Étape 14 : toit, chute de la toile

Placez-vous au temps 5s12f et sélectionnez le calque « centre ». Sélectionnez les deux nœuds du bas en traçant un rectangle de sélection et déplacez le tout jusqu’au bas des mâts.

Sélectionnez ensuite chacun des nœuds et rapprochez-les l’un de l’autre (donc vers le centre du chapiteau). N’hésitez pas à jouer avec les tangentes pour créer du mouvement dans la toile.

Cela crée un grand nombre de points de passage et heureusement, il n’y a rien à changer.

Étape 15 : toit, apparition des parties teintées

Avant de faire apparaître les parties teintées il faut faire remonter la partie centrale et l’étirer en largeur pour qu’elle occupe tout l’espace du futur toit.

Pour plus de facilité, placez le curseur de temps à l’image-clé 6s18f, là où les parties teintées sont apparentes. Puis, sélectionnez chacun des deux nœuds du bas (en traçant un rectangle de sélection pour ne pas tirer sur les tangentes) et déplacez-les de sorte à couvrir les parties teintées (à peu près, nous ne sommes pas en chirurgie tout de même). Vous pouvez tout de même déplacer légèrement les tangentes vers le bas, pour vraiment couvrir.

Il faut ensuite réorganiser les trois derniers points de passage du calque « centre ».

  • Supprimez les points de passage des vertices au temps 6s.
  • Déplacez les points de passage des vertices du temps 6s18f au temps 6s.
  • Déplacez les points de passage des vertices du temps 7s6f au temps 6s18f.

Enfin, sélectionnez chacune des deux parties teintées et déplacez le point de passage du temps 6s18f en 6s1f. Ainsi le temps d’apparition est réduit à une frame.

Étape 16 : descente de la coupole

  • 3s : la coupole entame sa chute ;
  • 4s : les câbles tenant la coupole apparaissent ;
  • 4s14f : la coupole atteint son point le plus bas ;

Le mouvement de la coupole se déroule entre les temps 3s et 4s20f. Plus précisément, la dernière partie du mouvement, la remontée depuis le point le plus bas, commence à 4s14f. Créez donc les images-clés aux temps 3s et 4s14f (vous avez déjà créé celle du temps 4s20f lors d’une étape précédente).

Commençons par la partie descente afin d’accrocher les câbles à la coupole. Placez-vous au temps 3s. Déplacez la coupole hors-champ en pressant la touche [Maj] pour contraindre le déplacement sur l’axe vertical.

Trois points de passage sont créés.

  • Supprimez celui du temps 0 afin que la position initiale de la coupole soit hors-champ.
  • Déplacez celui du temps 4s à l’image-clé 4s20f où la coupole arrive à sa position finale.

Étape 17 : remontée de la coupole

Placez-vous sur l’image-clé 4s. Déplacez la coupole vers le bas de manière à la placer plus basse que sa position finale. L’idée étant de simuler une élasticité dans les câbles (que nous ajoutons à l’étape suivante) qui provoque ainsi une remontée de la coupole.

Étape 18 : tracé des câbles

Nous n’avons pas mis les câbles lors du dessin du chapiteau dans Inkscape. Nous allons les ajouter ici à la volée, lors de la chute de la coupole. Deux simples traits suffiront.

Attention, pour ajouter les câbles, nous devons à présent repasser en mode composition !

Placez le curseur de temps à 3s10f, à un moment où la coupole a commencé sa chute, mais reste encore au dessus du niveau des mâts. C’est là que nous allons faire apparaître les câbles.

Sélectionnez l’outil Spline. Cet outil permet de tracer des courbes, mais aussi de simples segments (comme dans Inkscape, si vous avez lu l’article précédent). Parmi les nombreuses fenêtres de Synfig Studio vous trouverez celle des options (à droite sur la capture).

  • Parmi les types de calques, cochez seulement Créer un calque contour et décochez les autres.
  • Définissez une taille de pinceau à 7px.

Une fois ces paramètres fixés, tracez un chemin composé de trois segments comme sur la capture d’écran : partez du haut du mât de gauche jusqu’au coin inférieur gauche de la coupole, rejoignez l’autre côté et finissez en allant cliquer sur le haut du mât de droite. Effectuez bien de simples clics et ne laissez pas le doigt appuyé sur le bouton en déplaçant la souris afin de tracer des segments et non des courbes.

Important, pour terminer votre tracé vous devez cliquer sur un outil de la boîte à outils. C’est absolument pas intuitif, mais c’est comme ça, il faut le savoir (espérons que ça change dans une prochaine version).

Étape 19 : paramètres des câbles

Quelques ajustements s’imposent. Tout d’abord, la couleur du tracé. Dans la fenêtre des Paramètres (généralement en bas à gauche de Synfig Studio) changez le paramètre Couleur en cliquant sur le rectangle de couleur correspondant.

Cela vous ouvre la fenêtre Couleurs. Personnellement je trouve l’onglet TSL plus clair que les autres pour définir une couleur. Choisissez le noir.

Ensuite, il vous faudra sans doute changer l’ordre des calques pour faire passer le groupe de calques « Coupole » au-dessus du calque correspondant au tracé des câbles (profitez-en pour le renommer). Soit par cliqué-glissé, soit en utilisant les flèches situées en pied de fenêtre des calques. Cela a pour effet de faire passer le trait horizontal reliant les deux câbles sous la coupe, et ainsi le masquer.

Attention, n’insérez pas le calque « Câbles » dans le groupe « Coupole » !

Étape 20 : animation des câbles

S’il y a bien une fonction pour lier ensemble des nœuds de calques différents son usage est encore délicat voire horripilant. Attendons une prochaine version. Pour l’instant nous nous contenterons de faire bouger les câbles au même rythme que la coupole, à priori en suivant les mêmes images-clés.

Repassez en mode animation.

Placez-vous à l’image-clé 4s (le moment où la coupole est au plus bas). Sélectionnez le calque « Câbles » dans la fenêtre des calques, puis sélectionnez les deux nœuds du haut (c’est-à-dire, pas les extrémités qui doivent rester au niveau des mâts) en traçant un rectangle de sélection autour. Ils doivent tous deux passer du marron à l’orange. Déplacez ces deux nœuds en maintenant la touche [Maj] pour effectuer un déplacement vertical. Placez-les au niveau de la base de la coupole.

Trois points de passage sont créés.

  • Celui situé au temps 3s doit être déplacé à 3s10f et doit être de type linéaire (losange jaune) : en effet, à cet endroit-là, la coupole est déjà en mouvement lorsqu’elle passe, il faut donc que les câbles démarrent à la même vitesse, ce qui ne serait pas possible avec un point de passe adouci.
  • Celui situé au temps 4s ne bouge pas et doit être de type adouci en entrée et en sortie.
  • Celui situé au temps 4s20f doit également être de type adouci. Inutile de le supprimer, ne le modifions tout de suite.

Placez-vous donc à l’image-clé 4s20f. Sélectionnez à nouveau les deux nœuds centraux et replacez-les à la base de la coupole. Supprimez le point de passage créé à l’image-clé suivante (6s).

Pour finir, il faut faire disparaître les câbles avant le temps 3s10f. Placez donc le curseur de temps à 3s9f et définissez la quantité à 0. Sur la ligne quantité, supprimez le point de passage créé à 3s et déplacez celui créé en 4s à 3s10f.

Étape 21 : séparez les mâts

Le groupe « Mâts » contient deux calques de type « région » (une surface pleine). Comme il est difficile de manipuler des formes simples pour des opérations tels que le déplacement, la rotation, etc. nous allons grouper chacun des mâts de manière séparée. Derrière cette formulation à l’apparente contradiction il faut se souvenir qu’il est très souvent plus pratique d’enfermer un calque dans un groupe, même s’il est tout seul. Le groupe constitue une coquille sur laquelle les opérations basiques sont possibles et faciles.

Dans la fenêtre des calques ouvrez le groupe « Mats ». À l’intérieur se trouvent les deux calques région. Sélectionnez le premier puis utilisez le bouton Grouper les calques en pied de fenêtre. Repérez s’il s’agit du mât de droite ou de gauche dans la fenêtre d’affichage et renommez le nouveau groupe en conséquence. Faites de même pour le second mât.

Étape 22 : faites tomber les mâts

Créez les deux images-clés correspondant au moment où tombe chacun des deux mâts : 1s10f et 1s20f. Optez mode d’interpolation borné (losange orange) afin que l’atterrissage des mâts ne soit pas amorti.

Placez ensuite le curseur de temps à 1s18f et sélectionnez le groupe « droite » (contenant le mât de droite). Déplacez-le (avec la touche [Maj]) hors-champ vers le haut, si possible juste au dessus de la limite. Supprimez le point de passage créé à l’image-clé 1s10f.

Procédez de même pour le mât de gauche : départ à 1s8f, arrivée à 1s10f et supprimez le point de passage créé au temps 0.

Notez que vous pourriez en profiter pour faire trembler l’image à chaque impact de mât. Il suffit de créer un léger déplacement

Étape 23 : ouvrez le chapiteau !

Ouvrir le chapiteau consiste à ouvrir la toile au niveau des deux pans centraux. Concrètement, chaque pan est un chemin constitué de quatre nœuds. On va donc, pour le pan de gauche, déplacer le nœud situé en bas à droite vers la gauche et le haut. Et faire de même symétriquement sur le pan de droite. L’animation se déroule pendant dix frames à partir du temps 9s.

Ajoutez une image-clé à 9s et placez le curseur de temps à 9s10f. Sélectionnez le pan central de gauche.

Attention il y a deux façon de sélectionner un nœud, avec deux comportements différents ! Tracez un rectangle de sélection autour du nœud (marron) que vous souhaitez déplacer, puis déplacez-le par cliqué-glissé. Cette façon de déplacer ne modifie pas les tangentes.

Une fois que vous avez déplacé le nœud, vous constatez que le segment vertical qui monte vers le nœud du haut, est droit. Cliquez n’importe où sur le dessin pour désélectionner le nœud, puis déplacez à nouveau ce dernier par cliqué-glissé. Vous constatez que vous déplacez la tangente et non le nœud lui-même.

Une fois que les deux tangentes sont déployées, vous pouvez déplacer déplacer le nœud et les tangentes simplement par cliqué-glissé. Sur la capture vous constatez que Synfig a créé plusieurs points de passage pour chaque entité (nœud, tangente, sommet, vertices) : si vous déplacez celui assigné aux vertices, vous les déplacez tous.

Faites de même pour le pan de droite sans réellement vous soucier de créer une ouverture symétrique : il s’agit d’une toile souple.

Étape 24 : obscurcissez l’intérieur avec un rectangle noir

Une fois le chapiteau ouvert, on voit à travers ! Bien sûr, il faut remédier à cela. Nous allons créer un polygone noir et le placer au niveau de l’ouverture, derrière la toile d’entourage.

Passez en mode composition (petit bonhomme vert) et sélectionnez le groupe de calques « Entourage » (cela afin que le nouveau calque créé se situe au-dessus).

Avec l’outil Rectangle tracez un rectangle qui recouvre les deux pans de toile centraux (placez le curseur de temps à 9s ou avant pour les voir en position fermée).

Changez le paramètre de couleur pour le rendre noir (si vous trouvez que l’onglet RVB de la fenêtre de choix de couleur n’est pas pratique, essayez l’onglet TSL).

Ajustez le rectangle pour qu’il ne dépasse pas la toile en bas. Il peut dépasser en haut, ce n’est pas grave, il sera caché par la bâche de toit.

Étape 25 : animez l’obscurité

Évidemment ce nouveau rectangle sera visible pendant toute l’animation, ce que nous ne voulons pas. Il faut donc gérer son apparition, ainsi que sa position dans l’empilement des calques.

Commençons par la position. Renommez le calque « RectangleXXX » en « Intérieur noir ». Puis, déplacez-le dans la pile des calques de sorte à ce qu’il se retrouve sous le groupe « Entourage ». Désormais, vous ne voyez plus que son contour en pointillés.

Repassez en mode animation (petit bonhomme rouge).

Placez-vous au temps 9s10f. Vous voyez ainsi l’intérieur noir du chapiteau.

Placez-vous maintenant entre les images-clés 8s6f et 9s (idéalement à 8s24f). Il faut que le rectangle soit apparent au temps 9s, mais pas avant. Donc, sélectionnez le calque « Intérieur noir » et fixez sa quantité à zéro. Supprimez le point de passage créé au temps 8s6f afin que le rectangle noir soit caché depuis le temps 0.

Étape 26 : entrez dans le chapiteau !

Dernière étape de l’animation, un zoom va simuler l’entrée de la caméra dans le chapiteau. Pour cela, nous allons agir sur le groupe de calque « Scène » en :

  • augmentant ses dimensions de sorte à ce que l’intérieur noir occupe tout l’écran ;
  • déplaçant l’ensemble pour que l’ouverture du chapiteau soit bien au centre du canevas.

Sélectionnez le groupe « Scène » et refermez tous les sous-groupes.

Ajoutez une image-clé à 9s15f et placez-vous au temps 9s20f.

Dézoomez fortement le canevas afin d’avoir une vision d’ensemble lorsque vous allez agrandir la scène. Utilisez la poignée d’agrandissement (marron) et la poignée de déplacement (verte) pour faire en sorte que l’on ne voit plus que du noir dans le canevas.

Étape 27 : exportez une vidéo

Voici l’étape finale où vous allez enfin réaliser le rendu de votre vidéo (notez que vous pouvez le faire à tout moment pour vous donner une idée de l’avancée de votre travail). Ouvrez le menu Fichier > Rendu…

Choisissez un fichier cible avec l’extension adaptée. Par exemple, mp4 pour de la vidéo, png pour une séquence d’images. Le type de cible (en réalité un choix de bibliothèques de rendu, dont les noms ne vous parleront pas forcément) que vous pouvez laisser sur automatique. Vous pouvez tout de même choisir « cairo_png » pour une séquence d’images au format PNG (le Jpeg est à proscrire à cause de la faible qualité de son rendu). Ou encore « ffmpeg » pour une vidéo. Le bouton Paramètres vous donne accès, pour « ffmpeg » au choix du codec et du débit vidéo (en kbit/s même si ce n’est pas précisé). Pour un rendu de qualité en 1080p choisissez 10000 kbit/s.

La capture de cette étape montre les trois onglets disponibles mais un seul est visible à la fois. L’onglet Image propose un certain nombre de valeurs pour modifier la définition du rendu. Si vous voulez effectuer un rendu de plus petite taille que celui de votre espace de travail rendez-vous d’abord dans l’onglet Autre pour cocher Aspect de l’image et décocher le reste. Sinon, vous aurez un recadrage plutôt qu’un redimensionnement. Évitez de toucher aux autres valeurs que largeur et hauteur

Enfin, l’onglet Temps vous permet de définir la fréquence d’image (minimum 25 ips, plus si vous trouvez que votre animation n’est pas assez fluide). À noter que si vous faites un rendu PNG, chaque frame est rendue sous forme d’une image PNG. Ainsi, dix secondes à 50 ips vont créer 500 images PNG. Vous pouvez également choisir la plage à rendre (par défaut toute la séquence est rendue).

Ressources

Résultat final

La bande-annonce complète (l’animation crée dans cet article représente moins de dix seconde de l’ensemble) :

Inkscape – Dessinez un chapiteau vectoriel

Pour la réalisation d’une bande-annonce d’un festival de cirque et spectacles de rue j’ai réalisé une animation d’un chapiteau vectoriel qui tombe du ciel et se monte tout seul. Le chapiteau est dessiné avec Inkscape et j’ai utilisé une photo du site du festival comme fond. L’animation sera réalisée dans l’article suivant avec Synfig Studio, logiciel libre d’animation vectorielle.

Le résultat final et la photo utilisée comme modèle sont disponibles en fin d’article.

Cet article ainsi que le prochain ont été écrits pour être publiés dans la presse, mais finalement, ça ne sera pas le cas. Voici donc le premier en intégralité. Le seconde sera publié la semaine prochaine.

Étape 1 : inspirez-vous d’une photo

Même si le dessin vectoriel est très succinct je souhaite lui donner une touche de réalisme en utilisant les couleurs et la forme du chapiteau réellement présent sur le festival. Depuis Inkscape j’importe donc une photo. Les options d’importation n’ont aucune importance dans la mesure où nous ne conserverons pas la photo dans l’image vectorielle.

Pourquoi ne pas vectoriser le chapiteau depuis la photo ?

Même si la vectorisation d’image matricielle d’Inkscape peut donner de bons résultats, dans le cas qui nous intéresse, elle présente surtout des défauts :
* il faudrait commencer par détourer le chapiteau afin de retirer le décor ;
* la vectorisation produit beaucoup (trop) de nœuds et l’outil Chemin > Simplifier déforme considérablement le dessin ;
* plus il y a de nœuds, plus l’animation est complexe ;
* nous n’avons besoin que de formes géométriques simple.
Il est donc plus simple de dessiner le chapiteau par dessus la photo.

Étape 2 : les mâts

Deux simples rectangles feront l’affaire. Prenez l’outil Rectangle et tracez un rectangle haut et très fin.

Ouvrez la fenêtre Objet > Fond et contour pour affiner les couleurs. Tout d’abord, allez dans l’onglet Contour et supprimer la couleur de contour si celle-ci est définie (cliquez sur le bouton orné d’une croix, le premier à gauche).

Pour la couleur de fond vous pouvez utiliser l’outil Pipette et cliquer sur l’un des mâts dans la photo. Cependant, vu la finesse des mâts l’opération ne sera pas d’une grande précision. Vous pouvez simplement choisir un gris quelconque dans l’onglet Fond de la fenêtre Fond et contours, cela fera illusion.

Dupliquez ce premier mât (Édition > Dupliquer) et déplacez-le en maintenant la touche Ctrl enfoncée pour contraindre un mouvement parfaitement horizontal (notez que si vous déplacez la souris vers le haut ou le bas, le déplacement sera seulement vertical).

Étape 3 : groupez les éléments par thème

Cette étape n’est pas indispensable mais vous permettra de retrouver chaque « groupe » dans Synfig Studio plus rapidement. Ici nous avons un dessin relativement simple à animer ; lorsque le dessin se complexifie, vous avez intérêt à ranger !

La fonction Grouper d’Inkscape ne sert à rien car Synfig Studio n’utilise pas les groupes d’objets. Dans Synfig Studio, tous les éléments sont des calques ou des groupes de calques. En revanche, nous pouvons assembler les éléments (chemins) d’une même entité (le toit par exemple) dans un calque Inkscape.

Voici la correspondance entre les deux logiciels :

  • un chemin ou un objet dans Inkscape devient un calque dans Synfig Studio ;
  • un calque dans Inkscape devient un groupe de calques dans Synfig Studio.

Ouvrez la fenêtre des calques (Calque > Calques) et renommez l’unique calque en « Mâts ». Avant de passer au dessin des autres parties du chapiteau, créez déjà les calques « Coupole », « Toit » et « Entourage ».

Étape 4 : un rectangle pour la coupole

Placez-vous dans le calque « Coupole », soit via la fenêtre Calques soit via le menu déroulant présent dans la barre d’état, en bas d’Inkscape, juste à gauche des messages.

La coupole est un rectangle orienté à l’horizontale et dont les deux coins supérieurs sont arrondis.

Dessinez un premier rectangle d’une taille équivalente à celle de la coupole violette.

Étape 5 : choisir la couleur avec la pipette

Prenez la pipette (assurez-vous que le rectangle soit préalablement sélectionné, ce qui est le cas si vous n’avez pas cliqué ailleurs entre-temps) et cliquez dans une zone suffisamment représentative de la couleur globale de la coupole. Vous pouvez cliquer plusieurs fois tant que vous n’êtes pas satisfait du résultat.

Enfin, vous pouvez encore affiner la couleur dans la fenêtre Fond et contour, onglet Fond puis Aplat et enfin le modèle TSL (pour teinte, saturation et luminosité). Jouez en priorité sur le curseur de saturation (S), éventuellement sur celui de luminosité (L).

Étape 6 : affinez la forme de la coupole

Maintenant que la couleur du rectangle est fixée, dupliquez ce rectangle (Édition > Dupliquer) puis décalez-le vers le haut (avez la touche Ctrl pour un déplacement vertical) de sorte à ce que les deux rectangles se chevauchent encore pour moitié.

Reprenez l’outil Rectangle et assurez-vous que le rectangle du dessus est bien sélectionné. Déplacez la poignée ronde vers le bas pour arrondir les coins du rectangle jusqu’à obtenir la courbure désirée.

Les arrondis du haut doivent être visibles entièrement et ceux du bas totalement cachés par le premier rectangle. Vérifiez également l’absence de décalage horizontal entre les deux rectangles.

Une fois que tout est bon, sélectionnez les deux rectangles (clic sur l’un puis Maj + clic sur l’autre) et unissez-les (Chemin > Union). Le résultat est un chemin unique.

Étape 7 : les bâches de toit depuis la coupole

Placez-vous dans le calque « Toit ».

Les bâches de toit sont modelées à partir d’un rectangle déformé.

Le bord droit d’Inkscape présente un certain nombres d’icônes liées au magnétisme. Assurez-vous que sont cochées les fonctions :

  • Activer le magnétisme, premier bouton en partant du haut ;
  • Aimanter aux nœuds, chemins et poignées, septième bouton.

Prenez l’outil Rectangle et placez la souris sur le coin inférieur gauche de la coupole que vous avez dessinée. Vous devriez voir apparaître l’indication Poignée à point de rebroussement et sentir une attraction de la souris par le nœud de la coupole : c’est l’œuvre du magnétisme. Tracez le rectangle depuis ce point en partant vers la droite jusqu’à ressentir l’attraction du nœud inférieur droit de la coupole.

Nous venons de tracer un rectangle de même largeur que la coupole, sans utiliser de repère ni de grille (nous aurions pu).

Comme pour la coupole, utilisez la pipette pour colorer ce rectangle en prenant une couleur représentative des bâches de toit dans la photo. Prenez la couleur la plus neutre possible, ni trop ombrée, ni trop éclairée. Nous affinerons ces détails plus loin.

Étape 8 : déformez le rectangle du toit

Le rectangle tracé à l’étape précédente est un objet Rectangle et ses déformations sont limitées (il conserve ses propriétés de rectangle). Nous devons le transformer en chemin : Chemin > Objet en chemin. Ainsi nous pouvons déplacer chaque nœud indépendamment l’un de l’autre, appliquer une courbure à un segment.

Il nous faut maintenant écarter les deux nœuds du bas pour faire un trapèze (la forme géométrique et non l’instrument d’acrobatie).

Prenez l’outil Éditer les nœuds et les poignées de contrôle et cliquez sur le rectangle à déformer. Vous voyez apparaître les quatre nœuds. Nous allons maintenant activer une option de cet outil qui modifie son comportement lorsque plusieurs nœuds sont sélectionnés : dans la barre d’options (sous la barre de menus) vers la droite vous trouverez Affichez les poignées de transformations pour les nœuds sélectionnés (troisième bouton en partant de la droite). Important, une fois cochée cette option est active tant que vous ne la décochez pas, même lors de vos prochaines utilisation d’Inkscape.

Toujours avec l’outil Éditer les nœuds et les poignées de contrôle sélectionnez les deux nœuds du bas (clic sur l’un puis Maj + clic sur l’autre). Vous voyez apparaître des flèches de déformation sur les côtés. En pressant la touche Maj cliquez sur l’une de ces flèches et déplacez-la de manière à éloigner les nœuds l’un de l’autre.

La touche Maj force la déformation à s’effectuer depuis le centre des nœuds sélectionnés et non depuis le bord sur lequel vous tirez. Si vous constatez que vous tirez une poignée depuis le nœud où se trouve la souris (induisant une courbure) c’est que vous avez cliqué sur le nœud et non la flèche. Annulez (Ctrl + Z) et recommencez en visant plus juste.

Étape 9 : courbez le bas du toit

Pour finir nous allons donner une légère courbure au segment du bas pour simuler le fait que le chapiteau est vu en plongée (point de vue légèrement plus haut que le toit).

Toujours avec l’outil Éditer les nœuds et les poignées de contrôle cliquez au milieu du segment et déplacez la souris vers le bas. Cela a pour effet de courber le segment en ajoutant automatiquement les poignées de contrôle idoines aux nœuds des extrémités.

Étape 10 : découpez le toit en trois parties

Colorer un chemin (forme vectorielle de base) n’est pas aussi aisé qu’une image matricielle (photo par exemple). Cela peut être un aplat (une seule couleur), un dégradé de plusieurs couleurs, un motif (ou texture). Nous souhaitons que cette bâche de toit dispose de trois couleurs : celle de base au centre, une variante plus claire à gauche (le soleil est à gauche dans la photo qui servira de décor) et une variante plus foncée à droite. Le plus simple est de découper le chemin actuel en trois chemins qui porteront chacun une variante.

Prenez l’outil Tracer des courbes de Bézier et des segments de droites. L’idée est de tracer un premier segment qui coupe le toit au niveau du nœud inférieur gauche de la coupole et qui traverse le toit de manière oblique.

Cliquez pour placer un premier nœud sur la coupole, légèrement en haut à droite du nœud par lequel doit passer notre trait de coupe. Un fois le nœud posé relâchez le bouton de la souris avant de bouger cette dernière, sinon vous allez créer de la courbure. Or nous voulons des segments bien droits.

Déplacez votre souris de l’autre côté et placez-la de sorte que le trait vert qui apparaît passe à l’endroit que vous voulez coupez. Cliquez pour placer un deuxième nœud. Pressez Entrée pour terminer ce chemin.

Faites de même sur le côté droit mais en pressant Maj avant de poser le premier nœud. Ainsi ce second trait de coupe sera uni avec le premier dans un même chemin.

Sélectionnez le chemin de découpe et le chemin de la bâche de toit et faites une division (Chemin > Division). Votre bâche de toit est désormais découpée en trois morceaux.

Étape 11 : variez les couleurs

Afin de créer un effet de relief nous allons maintenant faire varier la teinte des deux pans de toit situés sur les bords (celui du centre reste inchangé), plus clair à gauche, plus foncé à droite.

Pour cela, sélectionnez le triangle de gauche et ouvrez la fenêtre Objet > Fond et contour. Assurez-vous d’être sur l’onglet Fond. Parmi les cinq modèles pour choisir une couleur sélectionnez TSL. Jouez sur la valeur de luminosité (L) pour éclaircir la couleur.

De même pour le triangle de droite pour assombrir la couleur.

Étape 12 : les bâches d’entourage

Placez-vous dans le calque « Entourage ». La technique est la même que pour le toit : nous allons commencer par un rectangle que l’on découpera ensuite en six morceaux pour accueillir différentes teintes de jaune.

  • tracez un rectangle dont les coins supérieurs sont collés aux coins inférieurs du toit ;
  • convertissez ce rectangle en un chemin (Chemin > Objet en chemin) ;
  • sélectionnez les deux coins inférieurs et éloignez-les légèrement comme sur la capture (en cliquant sur l’une des flèches et en pressant Maj pour étirer depuis le centre) ;
  • avec l’outil Édition des nœuds et des poignées de contrôle courbez légèrement le segment du bas (ne touchez pas à celui du haut, nous résoudrons l’éventuel problème de superposition à l’étape suivante) ;
  • avec la pipette capturez une couleur jaune relativement neutre depuis la photo ;
  • tracez cinq traits de découpe (en pressant Maj en début de chaque trait) dont un au centre ;
  • assurez-vous que ces cinq traits soient dans un unique chemin (si ce n’est pas le cas, sélectionnez tous les traits de découpe et unissez-les avec Chemin > Union) et faites une division entre le chemin jaune et le chemin de découpe (Chemin > Division) ;
  • éclaircissez les deux pans de gauche, assombrissez les deux pans de droite, les deux pan centraux conservant le jaune que vous avez défini.

La séparation centrale nous permettra d’ouvrir le chapiteau à l’animation.

Étape 13 : ordonnez les calques et leurs éléments

Important, pensez à supprimer la photo qui vous a servi à récupérer les couleurs et vous inspirer pour créer les formes, elle ne doit pas rester dans l’image finale.

Afin de régler les problèmes de superposition et de se faciliter le travail d’animation, nous allons vérifier l’ordre des calques et des chemins à l’intérieur de ces calques.

Commençons par la fenêtre des calques. De bas (arrière-plan) en haut (premier plan) vous devez avoir « Mâts », « Entourage », « Toit » et « Coupole » pour obtenir un rendu correct. Si ce n’est pas le cas, sélectionnez un calque puis utilisez les boutons ornés de flèches vers le haut ou vers le bas.

Pour les différents chemins à l’intérieur des calques, il n’y a pas de chevauchement. Mais il s’agit de fixer un ordre qui nous permettra de les retrouver plus facilement dans Synfig Studio.

La fenêtre Objet > Objets vous montre l’ordre de chaque élément ainsi que les calques.

Étape 14 : caler les mâts et l’entourage

Le bas des mâts doit arriver légèrement au dessus du bas des bâches d’entourage, mais caché par ces dernières. En effet, l’animation que nous allons réaliser va afficher le chapiteau progressivement. Il faut donc que les mâts soient bien placés avant d’être partiellement cachés.

Sélectionnez les deux mâts avec l’outil Sélectionnez et transformez les objets (l’outil de sélection de base). Redimmensionnez cet ensemble par la double flèche du milieu du bas pour approcher le bas des mâts au plus prêt du bas de l’entourage, sans laisser apparaître les mâts.

Étape 15 : ajustez la page au dessin

Par précaution vous devriez ajuster les dimensions de la page de sorte à ce quelle englobe parfaitement et uniquement le dessin que nous venons de réaliser.

Supprimez toute sélection puis allez dans le menu Fichier > Propriétés du document puis dans l’onglet Page > Dimensions personnalisées ouvrez Redimensionner la page au contenu et cliquez enfin sur Ajuster la page au dessin ou à la sélection.

Étape 16 : enregistrez, exportez

Bien sûr vous avez déjà enregistré votre travail à plusieurs reprises, donc renouvelez l’opération maintenant que le travail est fini. Le format à privilégier est le « SVG Inkscape », seul à même de retenir toutes les spécificités d’Inkscape (c’est ce que l’on appelle un format de travail).

Pour utiliser votre œuvre dans Synfig Studio, vous devez également l’exporter au format SIF. Dans la fenêtre Fichier > Enregistrer sous… choisissez « Animation Synfig (*.sif) » dans la liste déroulante des formats, juste au dessus du bouton Enregistrer.

Ressources

Vous pouvez soutenir mon travail via un don :

Utiliser BigBlueButton pour la formation en ligne : la doc

Documentation BigBlueButton

Complet bouleversement pour un formateur comme moi qui ait toujours formé en présentiel comme on dit, c’est-à-dire, en réunissant physiquement les stagiaires dans une salle. Je me disais toujours qu’il faudrait que j’intègre un peu de formation à distance dans mes sessions, mais je n’avais jamais pris le temps de le faire. Là forcément, je revois mes priorités.

Comme il est hors de question d’utiliser des logiciels qui ne garantiraient pas la liberté des utilisateurs, de même que des services en ligne qui font une utilisation douteuse des données personnelles, je me suis tourné vers BigBlueButton hébergé par Aukfood, entreprise de confiance, qui ne travaille qu’avec du logiciel libre, respecte la vie privée et qui paie ses impôts en France.

Avec des collègues d’Artéfacts ainsi que mon précieux confère de 2i2l nous avons effectués des tests afin de le prendre en main. À l’issue de ces tests j’ai réalisé une documentation aussi complète et synthétique que possible pour les utilisateurs. le but, à très court terme, étant de pouvoir continuer à animer mes formations. La voici, publiée sous licence Creative Common By-SA.

Documentation utilisateur BigBlueButton

La licence vous permet donc de copier, diffuser, modifier, utiliser cette documentation sans restriction. Si vous diffuser une version modifiée, vous devez utiliser la même licence. Et me citer en tant qu’auteur.

En fin de documentation vous trouverez la version source en Markdown et une version PDF imprimable.

Formation à la mise en page avec Scribus à Tours (3 mars)

Formation Scribus Tours

Dans votre travail, votre bénévolat associatif, vous avez besoin de réaliser des documents destinés à être imprimés ? Affiche, flyer, brochure, magazine, etc.

Votre abonnement Adobe vous coûte trop cher ? Votre licence n’est plus à jour (ou ne l’a jamais été) ?

Adoptez Scribus, le logiciel libre de mise en page !

Je vous propose deux jours de formation à Tours dans les locaux d’Artefacts les 3 et 5 mars prochains.

Coût de la formation : 800 € (exonéré de TVA).

Artefacts est organisme de formation référençable sur Data-dock.

Inscription et renseignements sur : https://formation-v2.artefacts.coop/session/mise-en-page-de-documents-avec-scribus-03-03-2020-tours/

Perspectives et envies pour 2019 – développement logiciel

Suite de mes envies et perspectives pour l’année 2019 et suivantes. Si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez lire la première partie sur les formations et cours en ligne.

Héritage

J’ai commencé ma carrière professionnelle comme développeur de jeux vidéo chez Lankhor, expérience qui a forcément teinté la suite de ma vie (le forcément est expliqué dans cet entretien après les pistes de ski). Depuis je ne me suis pas arrêté de programmer, même si le rythme a été beaucoup moins soutenu : ce fut des scripts d’administration système (Bash, Perl), du développement Web (PHP). Dispersion ? Pas si sûr… Et puis zut, faut pas sacrifier les activités plaisantes.

Ski Park Manager

J’ai même commencé deux extensions en Python (une pour GIMP, l’autre pour Scribus) et là, ça vaudrait le coup de les publier, voire de les poursuivre ; un outil pas fini mais qui me contente c’est bien, mais un outil finalisé utilisable par d’autres c’est mieux. Du coup, je les publie (lire la suite).

Un gestionnaire de guides pour GIMP

Si vous avez déjà utilisé Scribus et son gestionnaire de repères (par ligne et par colonne) vous avez peut-être pesté sur le côté fastidieux pour créer des guides dans GIMP (ça s’appelle guide dans GIMP et repère dans Scribus, mais c’est la même chose).

J’ai donc créé une fenêtre qui vous permet de choisir combien de guides verticaux et horizontaux vous souhaitez, sachant qu’ils seront répartis uniformément. Enfin, presque, c’est là que j’ai des choses à améliorer. En effet, dans Scribus, vous travaillez sur une page mesurée en millimètres (ou autre unité du monde réel) qui est divisible. Dans GIMP, votre image est constituée de pixels qui eux, ne se divisent pas. D’où la difficulté à diviser en colonnes et lignes de taille vraiment égale.

Vous pouvez télécharger cette extension sur Framagit : https://framagit.org/dimitrirobert/gimp-guide-manager

Je ne m’en sers pas souvent mais je pense qu’il peut être utile à un concepteur de sites Web (ce que j’aspirais à être à l’époque).

Importer des grands tableaux dans Scribus

Les tableaux et Scribus ça fait deux. Même si la version 1.5 apporte une véritable entité tableau (alors que jusqu’à la version 1.4, les tableaux ne sont que des groupes de cadres de texte), ce n’est pas encore la panacée. Notamment, il n’est pas possible d’importer un tableau réalisé dans un autre logiciel (LibreOffice Calc au hasard).

Oui, il y a bien un script nommé « importcsv2table » et je l’ai essayé. Du coup, j’ai commencé à le modifier. Vous pouvez le voir en action dans la vidéo Scribus : importer un tableau au format CSV (ainsi que des explications écrites sur son fonctionnement pas très intuitif).

Et le télécharger également sur Framagit : https://framagit.org/dimitrirobert/scribus-plugin-import-large-csv

Ce script fut motivé en préparation d’une formation avec des archéologues, dont les rapports comportent précisément des tableaux qui s’étalent sur plusieurs pages. Le script fait le travail, même si le résultat reste des groupes de cadres de texte (du coup, c’est compatible avec Scribus 1.4). N’oubliez pas que vous pouvez accéder au contenu d’un cadre groupé avec Alt + clic, sans dégrouper.

Gérer des formations professionnelles

Là c’est du lourd, un outil parti de rien ou presque. À la base, une certaine frustration à remplir des modèles de document dans LibreOffice Writer et dans Scribus pour produire tous les documents nécessaire à l’organisation d’une formation. Le programmeur qui sommeille en moi s’est dit qu’il fallait faire quelque chose.

Nous avons un site permettant de faire la promotion des formations, de gérer plus ou moins les inscriptions. Nous avons aussi un outil de gestion pour éditer devis et factures, Autonomie, un logiciel adapté aux coopératives d’activités et d’emploi. Mais il manque(ait) la brique intermédiaire, celle qui peut gérer tous les documents administratifs et les procédures exigées par Datadock.

On dit souvent qu’il vaut mieux réutiliser des briques existantes plutôt que de réinventer la roue. Mais, je pense que trop de briques engendre un trop forte dépendance aux producteurs de ces briques : une seule brique peut fragiliser l’ensemble. J’ai donc opté pour du neuf s’appuyant sur de l’existant solide : j’ai commencé le développement d’une extension pour WordPress.

Cela présente plusieurs avantages : WordPress est un logiciel libre très répandu et suivi. C’est un gestionnaire de contenu en ligne, donc, la partie promotion des formations, des dates de session, des commentaires est facile à gérer. Mais un inconvénient flagrant, il faut installer une instance de WordPress (j’avoue, je n’ai pas vérifié si cette extension peut être installée sur une version multisite, ça fait partie des choses à faire).

Je n’ai pas géré l’interconnexion avec un logiciel de gestion, donc, pas de création de facture : cela aurait alourdit le développement inutilement. En revanche, il est sans doute possible de créer des passerelles facilitant la création des factures. À voir.

Cette extension, pour l’instant nommée wp-organisme-de-formation (peut-être faudrait-il lui trouver un nom plus original), est diffusée sous licence GPL sur Framagit : https://framagit.org/dimitrirobert/wp-organisme-de-formation

Ne vous emballez pas, elle n’est pas facile à configurer. Non parce que j’aurais voulu faire du faux libre (un logiciel diffusé sous licence libre inutilisable sans aide du développeur), mais parce que la partie assistance à la configuration n’est pas faite. Et même, une fois configurée, c’est pas encore gagné.

L’objectif des prochaines semaines est de rendre cet outil utilisable par d’autres personnes que moi. Mais, sachez que j’ai déjà géré deux vraies formations inter-entreprise l’année dernière. J’ai rédigé un point d’étape, un état des lieux de ce qui fonctionne, ce qu’il faut changer et ce qu’il faut ajouter.

L’idée ensuite étant de démarcher les organismes de formation qui souhaitent contribuer au développement et/ou au financement.

Autres idées

Quelques idées en passant :

  • dans Scribus, pouvoir importer un texte avec ses notes de bas de page (ou de fin de document) ; cette fonction a existé brièvement en 2015 puis a disparu avec la refonte du système de gestion de notes…
  • dans Scribus toujours, pouvoir importer un document tableur (au format CSV pour commencer) et ranger les données qu’il contient dans les cadres de texte correspondant : par exemple, pour éditer un programme événementiel, il suffirait de créer la maquette, prévoir les emplacements des différentes informations (titre du spectacle, lieu, heure, infos diverses, etc.), d’importer le tableur où toutes ces informations sont classées et d’ajuster la mise en page.
  • encore dans Scribus, je ne trouve pas satisfaisant l’import de document texte (Word ou LibreOffice Writer) ; je ne sais pas si je serais capable de l’améliorer (ça fait quelques années que cela dure), mais j’aimerais faire une extension d’import de texte au format Markdown avec création de styles de paragraphes et de caractères. Si cela fonctionne, j’intégrerai un peu de Markdown dans mes formations Scribus. Et cela me permettrait d’avoir une chaîne de production documentaire qui crée une version Web et une version papier à partir d’une même source Markdown.
  • depuis GIMP 2.10, l’extension Separate+ qui permet de créer des images en CMJN, ne fonctionne plus aussi bien (et pour cause, elle n’est plus maintenue depuis…). Il n’y a peut-être pas grand chose à corriger pour tenir jusqu’à la sortie de GIMP 3. Mine de rien, je me servais pas mal de cette extension pour produire des effets d’encrage sur des affiches. Ou alors je regarde du côté de Krita.

Y a plus qu’à

Je ne garantirais pas que cette liste soit exhaustive. Je reviendrai sur les avancées des divers chantiers sur ce blog.

De plus, je voudrais rafraîchir ce site Web (oui, j’avais dit que je ne faisais plus de Web, mais là c’est le mien), que les informations importantes soient plus facile d’accès. Faire quelque chose de plus sobre (commencer par supprimer le diaporama qui ne sert à rien). Peut-être même ne faire qu’un seul site avec celui des cours en ligne.

Perspectives et envies pour 2019 – formation et connaissances

Pour faire suite à mon bilan 2018, voici mes perspectives et envies pour 2019 (et sans doute un peu plus loin, parce que c’est pas les idées qui manquent). Et comme finalement l’article est très long, je le coupe en deux. Voici donc la première partie.

Dix ans déjà

Ce bilan 2018 vient, je l’espère clôturer une période d’errances même si le mot est un peu fort et que je ne regrette rien. Revenons dix ans en arrière lorsque je décide de mettre en œuvre cette idée d’animer de la formation (idée qui a germé en 2005 après mon expérience de rédacteur en chef de Linux Pratique et pendant la rédaction de mon premier livre sur GIMP). Nous étions deux et avons entamé la création d’une entreprise. Ce sera d’abord une association car plus simple (le croyions-nous) et nous permettait de bénéficier de certaines aides (mais qui dit aides, dit contre-parties et orientation du projet d’origine dans une direction pas toujours souhaitée).

Ce fut ensuite une Scop, mais toujours à deux. Je vous le dis aujourd’hui, il ne faut pas monter une Scop à deux : en Scop, vous avez la contrainte de financer deux salaires temps plein tous les mois (comptez-donc au minimum 50000 € de chiffre d’affaire à réaliser sur l’année, à deux). À cinq c’est mieux, ça fait trois personnes de plus pour réaliser les 50000 € minimum. Bien sûr personne n’est payé à plein temps, mais c’est généralement le cas quand on démarre une activité ; sauf, bien sûr, si vous montez une start-up de production de ventilateurs qui levez des fonds auprès de business angels avec l’intention d’être côtés en bourse (mais je parle de créer une activité utile).

La formation ça peut rapporter gros, en tout cas, ça en a la réputation. Mais encore faut-il la vendre et la concrétiser. Donc, comme il faut faire rentrer des sous rapidement, la tentation est grande de proposer d’autres services, surtout lorsque les compétences sont là. Donc dispersion, fatigue et l’on finit par faire mal les choses.

En 2014, lorsque nous avons fermé Libres à Vous et que j’ai intégré Artéfacts, je n’avais plus la contrainte du chiffre d’affaires (un coopérateur a le droit de s’auto-exploiter), mais je me suis tout de même dispersé.

Donc, aujourd’hui je sais ce que je ne veux plus faire et ai une idée plus précise de ce que je veux faire (ce qui ne veut pas dire que c’est figé, mes envies évolueront sans doute, et c’est normal). Par exemple, je ne veux plus faire de site Web. Installer et maintenir des ordinateurs sous Linux, pourquoi pas, mais dans un rayon de dix kilomètres autour de Chinon, du service local donc.

Formation

La formation va rester le cœur de mon activité. D’abord parce que l’an dernier j’ai enfin atteint un volume significatif (33 journées, presque 26000 € de CA, des stagiaires variés et contents). Mais surtout parce que ça me plaît !

J’aime transmettre ce que je sais, même si parfois j’y mets trop d’enthousiasme et donne trop d’informations par rapport à ce qui est humainement assimilable (mais je me soigne). Je reçois aussi : il n’est pas rare que des stagiaires me posent des problèmes auxquels je n’avais jamais pensé. Trouver la solution est très réjouissant et accroît mes connaissances (en plus de celle des stagiaires).

Je voudrais développer des parcours de formation thématiques, sur un domaine d’activité qui font intervenir plusieurs logiciels. C’est déjà le cas sur la mise en pages (GIMP, Inkscape et Scribus) mais cela pourrait être plus précis. Je songe notamment à une formation sur l’édition d’un programme d’événements (ce qui nécessite un peu de développement au niveau de Scribus, une extension qui saurait lire un format tableur et insérer les données dans les bonnes cases de la maquette).

Pratiquant occasionnellement le montage vidéo depuis quelques temps je voudrais également développer des formations sur cette activité. Et le montage fait appel à plusieurs logiciels : l’an dernier j’ai réalisé une bande-annonce pour un festival pour laquelle j’ai travaillé avec GIMP, Inkscape, Synfig Studio, SlowMoVideo et enfin Kdenlive pour le montage final. La bande-son étant un extrait d’une chanson, j’aurais pu utiliser Audacity pour la découper proprement (mais un silence opportun tombait pile poil à la fin de la vidéo).

Sur le plan administratif vous savez peut-être que 2019 marque le début d’une grosse réforme de la formation professionnelle. Nous étudions cette réforme de près afin de réaliser les démarches nécessaires pour continuer à pouvoir proposer de la formation.

Connaissances

Pour bien assumer ces formations, je souhaite toujours étancher ma soif de connaissance. Il y a quelques logiciels que j’aimerais apprendre à utiliser ou approfondir ce que je sais déjà.

Synfig Studio

Ce logiciel d’animation vectorielle semble proposer d’énormes possibilités. Et comme tout ce qui est énorme, difficile d’en faire le tour. J’utilise déjà Synfig Studio, mais je suis encore loin de pouvoir proposer une formation dessus, tout au plus, l’intégrer à une formation de montage vidéo pour créer des titres animés.

En effet, avec Synfig Studio vous pouvez produire du dessin animé (bien qu’il ne dessine pas à votre place) mais aussi faire du motion design (que l’on pourrait nommer en français animation graphique).

Un logiciel méconnu mais prometteur.

Krita

Krita est le concurrent direct de GIMP, sans être son équivalent. Je l’ai utilisé sérieusement une fois, lors d’un atelier organisé par Outils libres alternatifs qui portait sur le storyboard animé (Krita pour les croquis, Blender pour l’animation).

Blender

Vieux rêve que de savoir utiliser Blender. Donc, j’ai déjà utilisé Blender, essentiellement le module de montage vidéo. Même s’il ne fait pas que ça, Blender est un bon logiciel de montage vidéo, la troisième dimension apportant une approche intéressante.

Bien sûr la partie modélisation 3D m’intéresse aussi.

Des outils de scénarisation pour le Web

Je voudrais mettre en page mes cours et vidéos en ligne de manière originale et pas forcément linéaire. Aussi je m’intéresse à des outils comme Sozi (autonome ou extension pour Inkscape) et Twine (outil pour rédiger des histoires du genre « un livre dont vous êtes le héros »). Il me faudra, sans doute, renforcer mes connaissances en Javascript pour maîtriser les interactions notamment sur les vidéos.

Supports de cours

J’essaie de maintenir à la fois des cours écrits (sur GIMP et sur Scribus, tous deux commençant à vieillir sérieusement) et je produis des tutoriels vidéo référencés sur mon blog (avec un petit texte d’accompagnement) et sur ma chaîne Vimeo (bien que je n’ai pas encore pris le temps de ranger tout ce qui s’y trouve, notamment des captures vidéo réalisées en direct pendant certaines formations pour laisser une trace plus vivantes aux stagiaires, donc, sans voix, sans montage). Je voudrais maintenir ces cours à jour et continuer à les diffuser sous licence libre.

Écrit

Au-delà de ces cours centrés sur un logiciel je souhaite rédiger (voire éditer) un cours sur le processus de mise en pages avec les logiciels GIMP, Inkscape, LibreOffice Writer et Scribus. Un cours sur un thème précis, un métier et pas seulement sur un logiciel en particulier.

La question du support se pose évidemment. Le numérique ayant l’avantage de l’évolution facile alors que le papier est figé. Le papier a encore ses adeptes (j’en fait partie). En revanche, je ne suis pas convaincu que le numérique soit plus écologique que le papier.

Jusqu’ici je structurais mes textes avec Asciidoc, qui n’est plus maintenu. Même si je trouvais Markdown plus simpliste, c’est lui que j’ai aujourd’hui adopté. Sa simplicité est surtout un atout : il est possible de convertir du Markdown dans une riche variété de formats (merci Pandoc). Je pourrai donc produire du papier comme du Web. Il y aura quelque chose à ce propos dans la seconde partie de cet article (à paraître bientôt).

Publier un nouveau livre ? Pourquoi pas, mon livre sur GIMP est épuisé depuis longtemps et de toute façon, il a vieilli (publié en juin 2013). Surtout que des collègues sont en train de lancer une maison d’édition. D’ailleurs, ils ont lancé un financement participatif pour les deux premiers livres édités ; ça s’appelle « Carnet de sel » et vous pouvez les soutenir.

Vidéo

J’ai découvert l’année dernière la plateforme Udemy et ai investi dans quelques cours (notamment celui sur Synfig Studio, très clair et bien construit). J’ai aussi visionné bon nombre de tutoriels gratuits sur Youtube, mais la qualité n’est pas toujours au rendez-vous (par exemple, j’ai eu beaucoup de mal à trouver des tutoriels sérieux sur Shotcut).

Lorsque j’enregistre des tutoriels en vidéo, j’ai vraiment à cœur de fournir des explications de qualité, en expliquant aussi le pourquoi je fais telle ou telle action. Cela prend un certain temps pour produire une vidéo de cinq à dix minutes. D’ailleurs, le temps de travail a tendance à être inversement proportionnel à la durée de la vidéo finale. Ce qui est logique car produire une vidéo concise demande de supprimer l’inutile.

Dans mon idée de cours en vidéo je verrais bien une trame plutôt théorique expliquant les fonctionnalités des outils, des boîtes de dialogues avec des exemples simples. Une partie plus concrète avec des exemples plus étoffés dépourvue de théorie serait sans doute plus agréable à suivre que de sans cesse entendre répétées les mêmes choses. Bien sûr il faudrait que chacune des parties renvoie vers l’autre, dans un parcours non linéaire (voir plus haut).

Évidemment tout cela demande du temps et ne pourra se faire que s’il y a financement. Comme je n’imagine pas diffuser ces cours sous une licence privative, mais plutôt une Creative Commons By-SA, il n’y aura pas de droit d’entrée à payer. Restent le financement participatif et la contribution volontaire. Ou peut-être publier le cours par « épisode » (même si ce n’est pas linéaire) en fonction de paliers financiers : ainsi, c’est l’action de groupe qui rendrait disponible le cours à tous et non un droit d’entrée individuel et identique.

À suivre

Dans la seconde partie je cause de développement (au sens programmation) d’outils en cours ou à venir. Toujours sous licence libre.

La photo utilisée pour le bandeau de cet article est l’œuvre de el cajon yacht club, diffusée sous licence CC By 2.0.

GIMP : détourage par contraste avec un masque de calque

C’est le retour du palmier qui fut le héros de précédents tutoriels, notamment celui du détourage avec l’outil d’extraction de premier plan. Mais cet outil a évolué dans la version 2.10 de GIMP et fonctionne différemment, et pour des résultats qui semblent de moins bonne qualité (à creuser).

Finalement, ne pourrait-on pas se passer d’outil de détourage ? Finalement, c’est le contraste entre le fond et le premier plan qui permet d’isoler ce dernier.

Voici donc une technique originale : le détourage par contraste. Cela consiste à créer un masque de calque initialisé avec une copie du calque en niveaux de gris. Ainsi le calque se masque lui-même. Il ne reste alors qu’à utiliser l’outil Niveaux pour forcer le contraste, pour que le fond devienne noir et le premier plan blanc avec un peu de nuances entre les deux.

Et le résultat s’avère meilleur qu’avec l’outil Extraction de premier plan !

Voici comment faire en vidéo.