GIMP : rendre transparent le fond uni d’une image

gimp-rendre-transparent-le-fond-uni

Je le remarque, les articles sur le détourage d’images avec GIMP remporte un certain succès. Voici cette fois une reprise améliorée d’un article que j’avais écrit dans Linux Pratique il y a quelques années : rendre transparent le fond uni d’une image.

Le problème

Cela peut être un dessin réalisé à la main puis scanné, ou à la tablette graphique. Cela peut également être une photo réalisée sur fond uni (dans un studio photo par exemple). Prenons par exemple cette photo de framboises sur fond blanc. Photo de José Carlos Casimiro sous licence CC By 2.0.

Le premier réflexe serait sans doute d’utiliser l’outil Sélection contiguë (ou baguette magique pour conserver une analogie photoshopienne), mais, les bords étant flous par endroits, cela risque de demander pas mal de temps de nettoyage.

Comment faire

Masquer la photo avec elle-même

Utilisons plutôt la photo elle-même comme élément de découpe : en effet, le contraste entre le fond blanc et le sujet coloré est suffisamment prononcé. Depuis le calque contenant la photo (le seul pour l’instant), ajoutez un masque de calque. Initialisez-le avec la copie du calque en niveaux de gris. Pensez à inverser le masque. Si vous oubliez, vous pourrez inverser les couleurs du masque à postériori via le menu Couleurs > Inverser.

Ajouter un masque de calque

Important ! Nous avons désormais deux entités : le calque et le masque. Dans la fenêtre des calques, repérez bien laquelle des deux est active, sa vignette est entourée d’un contour blanc. En effet, dans la suite de ce tutoriel, nous allons travailler uniquement sur le masque, sans toucher au calque, veuillez à bien faire attention à ce que vous modifiez ! En cas d’erreur, pas de panique, il y a Ctrl-Z.

Forcer le contraste du masque

Toutefois le maque résultant n’est pas assez contrasté. Affichez le masque pour voir plus clairement ce que vous faites (clic-droit sur la vignette du calque dans la fenêtre des calques puis cochez Afficher le masque ou Alt+clic sur la vignette du masque).

Prenez ensuite l’outil Niveaux. Les teintes sont réparties en deux blocs (à gauche les teintes sombres, à droite les claires) bien distincts ce qui reflète un bon contraste. Rapprochez les deux points noir et blanc (curseurs triangulaires) l’un de l’autre pour qu’ils n’encadrent plus que la zone centrale qui ne contient que peu de données (peu de nuances, juste ce qu’il nous faut).

Forcez le contraste avec l'outil Niveaux

Supprimer les tâches sombres

Il reste quelques tâches (des trous en réalité) qui correspondent à des pixels trop clairs pour être suffisamment contrastés par rapport au fond. Néanmoins, ces pixels doivent apparaître dans l’image finale, donc, vous devez les recouvrir de blanc dans le masque. Selon le nombre et la granularité de ces tâches vous pouvez les gommer grâce à une sélection ou directement au pinceau.

Ici je commence par une sélection contiguë : elle révèle une grosse quantité de petits trous. En utilisant une technique de morphologie mathématique (j’agrandis la sélection puis je la réduis d’autant) je supprime tous les petits trous. Il ne reste que les gros à effacer au pinceau.

Exporter cette nouvelle image

Le plus gros est fait. Il ne reste qu’à exporter l’image au format PNG, format qui préserve la transparence et qui ne dénature pas votre image (tout le contraire du format Jpeg).

Sondage photo avec Framadate et Framapic

Vous connaissez peut-être Framadate, le premier service en ligne lancé par l’association Framasoft (aujourd’hui bien connue pour proposer des alternatives aux services en ligne qui se nourrissent de vos données privées). Framadate vous propose de créer des sondages pour convenir d’une date au sein d’un groupe de personnes (c’est une alternative à Doodle). Mais Framadate propose aussi de créer un sondage simple. Ici, nous allons créer un sondage photo : vous soumettez une galerie de photos au vote.

Comme Framadate ne peut stocker de photos, nous allons utiliser Framapic, un autre service de Framasoft, dédié au stockage temporaire d’images.

Voici comment faire en vidéo, avec en prime un aperçu des fonctions de Framapic.

Conférence : mille et une façons de détourer une image avec GIMP

Mille et une façon de détourer une image avec GIMP

Début juillet avaient lieu les rencontres mondiales du logiciel libre à Saint-Étienne. Et comme annoncé, j’y animais une conférence sobrement intitulée « mille et une façons de détourer une image avec GIMP ». C’est peut-être un poil exagéré, mais j’ai tout de même réussit à en montrer sept.

Pour moi le détourage est une activité incontournable d’un logiciel de retouche d’images comme GIMP. En tout cas, je le pratique abondamment pour les affiches et autres œuvres imprimées que je réalise. Autant le dire tout de suite, il n’y a pas d’outil miracle pour détourer : tout au plus, des outils qui vont vous mâcher le travail. En général je finis le travail avec un masque de calque.

Dans cette conférence, je montre, assez rapidement certes, les deux outils de base que j’utilise : les ciseaux intelligents et l’extraction de premier plan. Beaucoup d’utilisateurs de PhotoShop ne jurent que par la plume (outil Chemin dans GIMP), mais je ne suis pas à l’aise avec cette technique (peut-être l’outil Chemin est-il moins évolué dans GIMP). Rapidement je passe au masque pour fignoler le détourage au pinceau (je peins en noir ou blanc directement sur le masque).

Les autres techniques montrées reposent sur une dégradation de l’image afin d’augmenter le contraste entre l’élément à détourer et le reste, soit pour en faire une sélection, soit un masque, ce qui revient au même (techniquement le masque comme la sélection sont des images en niveaux de gris, mais j’y reviendrai plus tard). Parmi les techniques originales, j’utilise la désaturation, la décomposition en RVB ou en TSV, tout cela suivie d’une augmentation de contraste avec l’outil Niveaux (utilisez les Courbes si vous voulez plus de précision encore). Pour l’une des photos j’utilise un filtre de détection des contours : en effet, les sujets à détourer sont nets sur un fond en dégradé de couleurs (donc parfaitement flou).

Parfois le détourage est facile, parfois moins. Mais l’objectif des techniques montrées est d’éviter le plus possible le travail de précision. À vous d’estimer l’enjeu de votre détourage, du temps dont vous disposez et de la qualité que vous voulez atteindre. Pour ma part, je suis très pointilleux, mais je n’y passerai pas des heures.

En prime, le palmier détouré (que j’utilise beaucoup dans mes formations)

Palmier parfaitement détouré

GIMP – Les ciseaux intelligents pour un détourage facile

GIMP - détourage avec les ciseaux intelligents

Le détourage consiste à créer une sélection suivant parfaitement le contour d’un élément d’une photo. Le jeu consiste à se faciliter la tâche. Dans cette vidéo nous utilisons l’outil Ciseaux intelligents. Récemment vous avez pu voir une autre méthode, utilisant l’outil Extraction de premier plan.

Pourquoi utiliser tel outil plutôt que tel autre ? Tout dépend de la nature de l’élément que vous souhaitez détourer et de l’arrière-plan. Voyez la photo suivante représentant un rose jaune.

Rose jaune - détourage avec les ciseaux intelligents

Faites l’essai avec Extraction de premier plan. Vous constaterez que le fond contient beaucoup de jaune et que l’outil peine à isoler la rose. En revanche, le contour est très simple, bien net et facile à suivre. L’outil Ciseaux intelligents est tout à fait adapté.

En effet pour utiliser ce dernier, vous posez des nœuds le long du contour à détourer (plus vous êtes précis, plus le contour tracé le sera, n’hésitez donc pas à zoomer/dézoomer avec la molette de la souris conjointement à la touche Ctrl). Voici comment faire en vidéo et comment éviter les quelques pièges.

Voici les étapes décrites dans la vidéo :

  • choisissez l’outil Ciseaux intelligents dans la boîte à outils ;
  • placez des nœuds le long de la rose : il se relient automatiquement en suivant le contour ;
  • lorsque le tracé suit mal le contour, ajoutez un nœud entre les deux derniers posés et déplacez-le ;
  • Attention, vous ne pouvez déplacer ni le premier, ni le dernier nœud : en cas d’erreur, posez un nouveau nœud, ainsi le dernier ne l’est plus ;
  • effectuez la jonction avec le premier nœud et faites les derniers ajustements ;
  • transformez le tracé en sélection (lire la zone d’informations dans le bas de la fenêtre d’image).

GIMP – Insérer un élément détouré dans un paysage

insérer un élément détouré dans un décor

Faisant suite au précédent tutoriel (détourage par extraction de premier plan) où je vous appris à détourer un palmier avec l’outil d’extraction de premier plan, nous utilisons maintenant ce palmier pour l’insérer un élément détouré dans un nouveau paysage.

De manière générale, vous avez un élément détouré sous forme d’image enregistrée dans un format gérant la transparence (PNG par exemple, mais pas Jpeg).

Insérer un élément détouré

Ouvrez d’abord la photo contenant le paysage.

garrigue

Ouvrez ensuite la photo du palmier détouré. Attention, ouvrez-la « en tant que calque » (fonction disponible dans le menu Fichier).

palmier prêt pour insérer un élément détouré

Volontairement je vous propose un palmier plus haut que la photo du paysage. Vous devez donc redimmensionner le palmier (outil Mise à l’échelle). Puis déplacez-le avec l’outil Déplacement. Attention, par défaut, cet outil pointe un calque : si vous cliquez sur le fond et non sur le palmier, vous déplacez le fond. Pensez à utiliser la touche [Maj], vous déplacez alors le calque actif.

Fondre le palmier dans le paysage

En effet, la photo du palmier a été prise par temps couvert alors que la garrigue est saturée de lumière. Il faut donc harmoniser les deux éléments (sinon, ça fait cheveu sur la soupe). Utilisez l’outil Niveaux de couleurs pour éclaircir le palmier.

Le pied du palmier est tout plat. Vous devez donc en effacer une partie pour laisser apparaître la végétation qui se retrouve donc devant. Utilisez la Gomme pour cela.

Vers la palmeraie

Dupliquez le calque contenant le palmier puis jouez avec les outils Déplacement et Mise à l’échelle. Prenez garde dans la pile des calques à ce que les palmiers situés plus loin apparaissent bien derrière ceux qui sont devant.

http://dai.ly/x3m1lra

GIMP : détourage par extraction de premier plan

GIMP - Extraction de premier plan

Dans un logiciel de retouche photo comme GIMP, les outils de sélection servent surtout à détourer des éléments, c’est-à-dire, à les isoler pour les exporter dans une autre image ou un autre logiciel. GIMP propose plusieurs outils pour détourer et nous pouvons utiliser diverses techniques combinant elles-mêmes plusieurs outils. Dans ce tutoriel nous utilisons l’outil « Extraction de premier plan » (à noter qu’il n’existe pas d’équivalent dans Photoshop).

L’outil « Extraction de premier plan » s’utilise en deux étapes. Vous ne pouvez pas revenir en arrière (annuler la dernière action) tant que vous n’êtes pas arrivé à la fin de la seconde étape. Vous pouvez annuler en cours de route en pressant la touche « Echap » ou en changeant d’outil.

  1. définissez votre zone de travail, de manière grossière, autour de l’élément que vous souhaitez détourer. À cette étape l’outil fonctionne comme la sélection à main levée.
  2. recouvrez toutes les teintes que vous voulez conserver dans la sélection finale. À présent, l’outil se comporte comme l’outil pinceau. À ceci près que changer la taille de la brosse est moins pratique : elle est constante quelque soit le niveau de zoom, donc, il est conseiller de zoomer ; cela augmente votre précision et a pour effet de rendre la brosse plus petite par rapport à l’image. Passez donc bien sur les teintes que vous voulez garder en évitant soigneusement celle dont vous ne voulez pas. Presser la touche « Ctrl » pour inverser le comportement.

À chaque fois que vous relâchez le bouton de la souris GIMP recalcule la zone choisie. Vous pouvez recommencer la seconde étape autant de fois que vous le souhaitez. À la fin validez en pressent « Entrée ».

La vidéo montre également comment exporter l’image obtenue au format PNG (rappel, le format Jpeg ne gère pas la transparence).

Dans un prochain tutoriel nous verrons comment utiliser le fameux masque de calque qui permet d’obtenir le détourage parfait ! Nous verrons également commet utiliser ce palmier détouré pour l’insérer dans un nouveau décor. Et peut-être même comment le transformer en brosse et créer une forêt de palmiers !

Si vous voulez soutenir l’auteur, l’inciter à publier de nouveaux tutoriels plus rapidement, vous pouvez mettre une pièce dans le jukebox (bouton « Faire un don »). Vous pouvez aussi donner des idées de tutoriels en posant des questions sur comment faire ceci ou cela. Sinon, vous pouvez simplement partager ces vidéos.

GIMP : choisir facilement une police de caractères

GIMP dispose d’un outil Texte pour insérer des calques de texte dans vos compositions. Même s’il est loin des capacités de son équivalent dans Inkscape, il peut se rendre utile. Mais, comme me le soumet un lecteur, il n’est pas aisé de choisir facilement une police de caractères.

GIMP 2.8 intégre un certain nombre de polices de caractères, présentées sous forme de liste, avec deux caractères encadrés suivi du nom de la police, nom de la police ne reprenant pas le « style » de la police.

De ce fait, il est difficile de se représenter le style de la police, sauf à les utiliser successivement en y consacrant un temps important pour se faire une idée précise de leur représentation.

D’où ma question : existe-t-il une représentation graphique des polices de caractères de GIMP 2.8 présentée sous forme de liste, comme cela est le cas dans WORD ?

Il existe donc bien une liste, mais pas comme dans un traitement de texte où l’on peut voir un rendu sur les caractères en direct. Cependant, la solution vient de la fenêtre ancrable Polices qui nous permet de parcourir toutes les polices tout en ayant un rendu sur le calque de texte actif. Voici comment faire en vidéo.

Scribus : lier des cadres de texte

Dans Scribus, pour insérer du texte vous êtes obligés de créer des cadres de texte au préalable. Lorsque le texte est trop long pour être contenu dans un cadre, on peut lier des cadres de texte ensemble pour que ce dernier coule de l’un à l’autre, en suivant les liens.

J’ai reçu cette question récemment sur le formulaire de contact (n’hésitez pas à poser vos questions).

Comment peut-on lier tous les cadres de texte en même temps (et non un par un) sous Scribus ? L’idée étant de gagner du temps quand on veut transformer en Pdf un bouquin par exemple. Si oui, existe-t-il une procédure qui créée le nombre de cadres de texte nécessaires pour le volume de caractère collés ?

Voici la réponse en vidéo. Prenons comme exemple le livre Contes choisis de la famille des frères Grimm diffusé dans le domaine public par le projet Gutenberg.

La première méthode consiste à créer un document avec l’option Cadres de texte automatique. Dans ce cas, chaque nouvelle page créée le sera avec un cadre de texte lié à celui de la page précédente.

La seconde méthode part du cas d’un document classique et montre comment créer deux cadres de texte et les lier. Puis nous utiliserons la fonction Insérer → Cadres pour créer le nombre souhaité de cadres de texte, liés entre-eux.

Firefox : changez de moteur de recherche

Quel moteur de recherche utilisez-vous ? D’après StatCounter nous, européens, sommes plus de 92 % à utiliser celui de Google. Pas terrible pour la diversité. En revanche, Google peut faire la pluie et le beau temps sur ce que nous pouvons voir (ou pas) en Europe.

N’est-il pas inquiétant de constater l’hégémonie d’une entreprise pour qui « la vie privée est une anomalie » ? De voir par quels moyens Google piétine notre vie privée et amasse quantité de données ?

D’ailleurs, avez-vous lu les règles de confidentialité et les conditions d’utilisations de Google ? Un petit extrait :

Nos systèmes automatisés analysent vos contenus (y compris les e-mails) afin de vous proposer des fonctionnalités pertinentes sur les produits, telles que des résultats de recherche personnalisés, des publicités sur mesure et la détection des spams et des logiciels malveillants. Cette analyse a lieu lors de l’envoi, de la réception et du stockage des contenus.

Cela vaut peut-être le coup de passer dix minutes pour opter pour un moteur de recherche respectueux tout en conservant la qualité des résultats de Google (qui sont indéniables)

Dans cette vidéo vous apprendrez :

  • comment utiliser la barre de recherche rapide
  • qu’il existe des moteurs qui ne conservent aucune donnée vous concernant et effectuent les requêtes à votre place sur le moteur de Google (Startpage par exemple)
  • comment ajouter Startpage à la barre de recherche rapide
  • comment mettre Startpage en page d’accueil
  • comment ajouter un module depuis le projet Mycroft
  • et en prime, comment chercher des œuvres publiées sous licence Creative commons avec le moteur de recherche search.creativecommons.org

Et si vous pensez qu’il faut des solutions loyales, respectueuses de la vie privée et alternatives à tous les services de Google (mais aussi de Facebook, Twitter, Instagram, etc.) suivez attentivement la campagne « Degooglisons Internet » de Framasoft et investissez pour un internet libre, décentralisé, éthique et solidaire.

Enfin, pour répondre à la question débutant cet article, j’utilise surtout DuckDuckGo et parfois Startpage lorsque je ne suis pas satisfait du premier.